À tout prix

J'ai relu ses mots, a posteriori, et je comprends alors qu'il sait exactement ce qui l'attend et que rien ne peut y changer. Il m'aime parce que j'accepte qu'il ne puisse pas être parfait, et moi je crois naïvement être celle qui va le sauver. Je l'ai été, égoïste, lorsque dans cette lettre je lui demandais de témoigner de son amour pour me rassurer. Il a été lâche quand il a profité de ma faiblesse pour s'anesthésier de ses douleurs. Il est sûrement injuste de dire que nous n'avons pas été à la hauteur, je me déteste parfois, pourtant grâce à toi, je me refuse à la fragilité. Je n'arrive plus regarder les autres dans le fond des yeux, ce que je peux y trouver ressemble décidément trop à cette part de moi que je veux fuir. L'amour véritable est une exigence qui n'a pas besoin de preuves. Je ne veux pas faire semblant, peut importe ce que cela doit me coûter.

Comments

[*anna]

Non mais je te rassure, c'est pas de l'amour que demander à quelq'un d'être son pansement...une fois que t'es guéri le médicament tu le jettes ou au pire tu le gardes (par pitié) comme placebo. On appelle ça aussi la classe américaine ;p

[bananas]

"Il a été lâche quand il a profité de ma faiblesse pour s'anesthésier de ses douleurs."

j'aime bien ce passage!!c'est tres juste et terriblement realiste en amour.

"s'anesthesier de ses douleurs"...je note pour plus tard si je jamais je fais une theorie sur l'auto medication ;).