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*justeavant

15 août 2011

Il faut avoir perdu pour se trouver

Je ne suis plus toute seule désormais, du moins en apparence. Il est assez fou pour partager ma vie et son idéalisme me ravit. Nous sommes fait l'un pour l'autre sans aucun doute, mais l'être humain se plaît à compliquer ce qui lui paraît trop simple. Cette vie à deux est un nouveau défi. Je suis grisée  par le challenge même s'il est parfois décevant de croire que l'amour suffit à former un tout. L'animal – finalement apprivoisé – est avide de liberté sans contraintes; il faut apprendre les concessions. On joue, on se fâche un peu, on finit par se regarder le sourire en coin, peut-être un peu honteux d'être restés d'incorrigibles enfants qui ne peuvent s'empêcher de faire des bêtises. On se promet alors de ne jamais se trahir.

Il aura fallu surmonter quelques obstacles, être patiente, se tromper aussi parfois, et oublier la douleur avant de trouver une âme, un regard, des mains, un être qui pour une raison étrange, ne vous laisse réellement  pas indifférent – les autres ne sont que des ombres qui passent –. Bref, c'est une histoire comme il en existe depuis toujours. Une moitié d'orange destinée à retrouver son pendant. La greffe est en cours, pour le meilleur et pour le pire j'imagine, alors la terre peut bien s'écrouler.

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30 novembre 2010

Elle le dit avec brio

Comme il est difficile de faire confiance, je me protège coûte que coûte. Pour ne pas être obligée de renoncer, pour continuer de rêver, de m'illusionner. Je déroule mon fil, petit à petit, pour éviter les noeuds. Je tente de conserver mes envies de découvertes, réelles ou imaginaires sans dépendre de personne. Écoeurée, je lutte pour suivre mon rythme.
Cela fait longtemps que je me suis déprogrammée de la liste des bons élèves qui s'alimentent d'une soif de compétitivité pour mieux éliminer la concurrence et calculent le montant de ces besoins superficiels qu'on leur vend comme seule garantie d'un bonheur parfait. Ce que je vois autour de moi sont des ersatz de désirs et d'espoirs qui finissent toujours par me lasser et me laisser un goût amer. Je ne veux pas céder à leur schéma de pensée qui suscite le manque et le regret. Surtout ne rien dire, ne pas informer, ne pas expliquer afin de tuer les dernières tentatives de rébellion, les derniers soubresauts d'instinct de survie, tout ce qui pourrait nous faire prendre en main notre destin. Nous n'avons bientôt plus d'autres choix que la résignation et alors on se laisse couler, porter par le flot des beaux chemins qu'on a pris soin de tracer pour nous.
J'ai longtemps douté, jusqu'à l'angoisse, mais aujourd'hui, poussé par une force dont j'ai du mal à comprendre la cause, je tisse des volumes réguliers et harmonieux et j'espère concrétiser un jour cette forme idéale pour ne plus être contrainte de la dissimuler aux regards des autres, pour l'assumer – suffisamment – et la partager avec l'homme que j'aime.

23 novembre 2010

Le couple

11 août 2010

On ne fuit pas les gens, on se fuit soi-même*

Une envie de remettre par écrit les longs fils de pensées parfois emmêlés de mon esprit. Il n'y a pourtant rien de neuf. Toutefois le flot de questions sans réponses continue. J'ai peut-être simplement appris à le communiquer différemment. Oralement. Je devrais dire plutôt que j'ai finalement osé l'exprimer de cette manière sans craindre les regards interloqués ou les paroles assassinent. Peut-être que j'ai (enfin) trouvé le meilleur des interlocuteurs. Ce qui est certain c'est que je continue de regarder les hommes marcher tomber. De temps en temps, et toujours par obligation, je me jette moi aussi dans le vide, avec les autres. J'ai rencontré des fous qui me soutiennent qu'ils ont besoin de toujours repousser les limites, de sentir l'adrénaline exploser leur cerveau endormi, de brûler la chandelle par les deux bouts. Ceux-là, je les laisse se vanter, je ne fais jamais semblant de vouloir appartenir à leur monde. Et puis dans tout le lot, il y a encore des irréductibles, on dit qu'ils sont peu nombreux, j'en ai trouvé un, peut-être deux. Ils sont encore debout. On s'est reconnu tout de suite, au premier regard ou presque, alors j'ai souri. Face à face, il est parfois difficile de retenir notre joie. Nous ne voulons pas rendre les autres jaloux, nous restons là, à se regarder et il n'y pas besoin d'échanger une seule parole. On le sait, c'est tout. J'ai salué l'assemblée d'un geste de la main et j'ai passé la porte de sortie. Je suis satisfaite d'avoir choisi la liberté.

*citation de Truman Capote

21 février 2010

Mythe ou réalité

Sur le quai de la gare je regarde les gens en me demandant où ils vont, à quoi ils pensent, essaie de leur inventer un destin extraordinaire mais ne perçois rien dans leurs yeux, sinon de l'angoisse. J'essaie de leur trouver des excuses. Avoir de l'inquiétude est une sorte de réflexe inné à cette époque où tout est prétexte à créer de la peur. Toutefois les existences que je devine à travers le miroir de ces âmes n'arrive pas à susciter mon intérêt, encore moins de l'admiration. Il n'y a pas de joie ni d'espérance, mais de la méchanceté. Pas d'envie ni de plaisir, si ce n'est ceux qui rendent coupable et pervers. Ils essaient tous d'une façon ou d'une autre de cacher leur malaise, dissimulés derrière une apparence physique irréprochable. C'est un jeu de dupes, mais Il est évident qu'à force de conditionnement la plupart y joue. Les regards furtifs, les gestes compassés et les sourires artificiels expriment l'incompréhension. Nous sommes désemparés et personne pour nous rassurer, alors la méfiance règne. On se jauge, on s'observe puis on se détourne, trompant l'interminable attente comme on peut.
À l'arrivée du train, c'est l'effervescence, tous se pressent aux portes comme si leur vie en dépendait. On se bouscule, on s'énerve. On ne sait jamais, peut-être prendrait-il au conducteur l'idée saugrenue et néanmoins cruelle de partir en laissant quelques mécréants sur le bas-côté. De ce fait, monter dans la (bonne) voiture et atteindre son siège devient une petite victoire gagnée sur l'adversité. On peut alors enfin s'asseoir, soulagé et heureux de faire parti des partants. Le sentiment de satisfaction ne durant généralement que peu de temps, lorsqu'approche la maman avec valises et bébé criard sous le bras, accompagné du papa et de l'enfant de cinq ans, petit singe indomptable, qui va faire de votre voyage un vrai déluge.

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9 février 2010

La fille coupée en deux

Je suis indécise, tiraillée par des sentiments contradictoires. Je me suis peut-être perdue en chemin. À moins que la réalité me fasse prendre de la distance, comme un réflexe de survie. Désormais je ne marche plus à couvert, enfin je respire, et pourtant, je ne peux que constater les dégats. Je suis impuissante, dans l'immédiat, comme tout le monde, je subis, plutôt mal que bien. Sauf que. Sauf que je sais qu'à tout moment j'ai la possibilité de fuir, retourner à l'essentiel, pour un instant, m'échapper, et trouver que la vie est douce et belle.

23 décembre 2009

et Joyeux Noël bien sûr !

8 décembre 2009

Pourquoi es-tu Roméo ?


Romeo + Juliette de Baz Luhrmann, 1996. Leonardo DiCaprio, Claire Danes.

10 octobre 2009

Chemin de traverse

J'ai longtemps cherché à trouver un sens, tenté maintes et maintes fois de définir cette pensée qui me fait souffrir. J'ai cru qu'en sachant comment la nommer je pourrais d'autant mieux l'apprivoiser, peut-être même la contrôler. J'ai fauté par vanité et le mystère demeure. Je pense l'avoir finalement accepté, au moins pour un temps, parce qu'il me faut avancer, parce que désormais je ne suis plus seule et je me dois, par amour, stopper l'introspection, me tourner vers lui et le laisser me découvrir. Il s'agit là d'une nouvelle expérience, une perspective non moins enrichissante que la précédente. Une étape. Je sais qu'un jour j'y reviendrai, elle est là, elle m'attendra, elle attend. Je ne la quitte pas des yeux, dans un sourire énigmatique, elle disparaît, elle s'efface. Ce n'est pas une délivrance et pourtant bientôt il me faudra l'oublier.

Tu t'es arrêté sur le pas de la porte et tu me regardes. Le temps est à l'orage et on dirait que nous devons sortir. J'attrape le parapluie dans l'entrée, tu m'attrapes le bras et je m'empresse de me serrer contre toi. Allons-y !

8 septembre 2009

Point d'orgue

Il y a toujours cet espace suspendu qui nous sépare, impossible d'en connaître réellement la distance, il échappe à notre conscience. J'ai souvent cru que je serais incapable de l'approcher, autant espéré pouvoir l'effleurer. Et puis quand ce jour arrive et que l'harmonie est trouvée, alors qu'on y avait presque renoncé, la surprise n'en est que plus grande. Oui, tu es là, enfin, en face de moi. Je te regarde, je t'admire, osant à peine y croire. Je veux tenir cette note sans limite, faire durer le rêve ainsi matérialisé. Nous sourions à l'unisson dans un silence extatique.

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