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*justeavant
18 octobre 2007

Distance critique

Devant la faille, je reste figée. Je regarde en bas, vers le vide qui m'attire, irrémédiablement. Je ne doute pas qu'il serait facile de se laisser tomber parce qu'il n'est pas besoin de courage pour cela, uniquement de la peur. On écarte lentement les bras, on peut même fermer les yeux. Il faut espérer ensuite l'impulsion, elle vient de l'extérieur – on ne plonge jamais seul – et l'attente est rarement longue. Je n'arrive pas à me résigner. C'est une sensation de faim, de désir brûlant devant l'être aimé. Je résiste, c'est une obsession. Bien sûr tous se rejoint dans une danse macabre, mais je me rappelle cette phrase écrite sur le mur de brique, "celui qui combat peut perdre et celui qui ne combat pas à déjà perdu." (Bertolt Brecht). Je connais le fruit du hasard, mais la superstition ne me suffit pas encore, je ne veux surtout pas me trouver des excuses pour m'empêcher de vivre. Je remettrai à chaque fois sur la table les questions même sans comprendre leur sens exact, je continuerai cette tâche vaine en sachant que ça va me perdre tout mon temps.
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